Rarement, mais je devrais : le marché ne se gêne pas, lui, pour récupérer ( à coup de brevets et lobbying législatif si il le faut ) ce qui est dans l'air du temps, ce qui lui donne opportunité de se regénérer . Le marché ne produit en effet RIEN par lui même que de la plus value monétaire .

Par exemple les institutions publiques, organisatrices d'évènements culturels (dont des télés et radios) devraient avoir l'obligation de programmer un maximum d'acteurs du "libre" . En bref : que l'argent du citoyen retourne au citoyen .

heu ... perso j'arrive pas toujours à me relire , alors ... Je fais et autant en emporte le vent .

Sauf à faire allégeange totale à René Descartes, acte et pensée me semblent autant "disjoints" que global et local .
Si c'est pour dire" le libre contre la globalisation " (comme la solution libre informatique mise en place au forum de Porto Allegre pour les journalistes) alors OUI .

cf ma réponse à la première question . Et, "Mon Art", je ne saurais dire, mais que l' Art n'a rien a voir avec "le marché" (même s'il peut exister un marché de l'art), qu'il existe par lui même, çà oui, il m'arrive de le souligner , de l'utiliser comme argument créatif .

- Pensez-vous que le libre permet de faire de l'art un bien commun ?

Je pense que le libre permet de faire de l'art non plus un "bien" mais un "commun" .

Dernière modification par sakramh (2011-04-23 13:35:41)

Salut,

j'en profite pour vous signaler le travail d'une universitaire, Anne Goldenberg, sur ce thème du libre et de la création artistique: EXTENSION(S) DU DOMAINE DU LIBRE, Régimes et controverses. cf pdf joint.

Il y a page 3 une définition synthétique de la genèse du logiciel libre (l'épisode Stallman/Moglen), avant d'évoquer la ou les extensions possibles du domaine du libre, hors de celui du logiciel donc.

Bonne lecture!

Dernière modification par oli44 (2011-04-28 21:19:25)

citation :

- Protégez-vous vos œuvres d'une réappropriation privée ?

Est-ce que j'utilise des DRM? non. Est-ce que je publie avec une licence? oui, jusqu'ici GPL 2.0 pour le code, et CC 2.0 BY-SA-NC pour les médias. La mention Not Commercial n'est d'ailleurs pas un dogme, simplement une manière d'amener une personne souhaitant faire un usage commercial d'une de mes oeuvres à entrer en contact avec moi-même pour élaborer un accord. Ce n'est d'ailleurs jamais arrivé.  Enfin, j'envisage de passer à une licence Artlibre.

citation :

- Quels sont, selon vous, les moyens qui pourraient être mis en place pour améliorer la
situation économique des artistes travaillant en open source et creative commons, si elle doit être améliorée ?

La situation des artistes (on parle pas show-biz là, mais des gens qui travaillent, pas de ceux qui gagnent leur vie grâce à leur image télévisuelle)  en général doit être améliorée, sur des notions de répartition et non pas d'accumulation. Mais cela n'est pas propre aux gens travaillent en open source/licences libres.

Mis en place, mais par qui? au niveau de la communauté elle-même, je pense que FLattr, à base de micro-paiements, est une première réponse. Par l'état? je ne lui fait pas confiance! Par une société d'auteurs? haha! par Apple? oui!!!!

citation :

- Concevez-vous vos œuvres avec le souci d'une lisibilité optimum ou cela est-il secondaire ?

Je n'ai pas lu ce qu'on répondu les autres (enfin, pas récemment) et j'avoue que je ne comprends pas du tout la question!!!!

citation :

- Considérez-vous la philosophie du libre comme un acte de pensée globale et d'action locale ?

Un peu comme plus haut, la question me paraît bizarre. Je ne considère pas la philosophie comme un acte de pensée. La pensée inclue la philosophie, non? Ensuite, je ne comprends pas l'alternance dans les questions entre libre et open source et creative commons, qui sont toutes des notions connexes, mais où en tout cas je ne me reconnais pas toujours, comme certaines configuration des CC, ou l'open-source, qui est une notion économiquement pragmatique mais pas du tout participative dérivée du libre. Hors, un libre """véritable""" ne saurait être détaché de la notion de participation.

citation :

- Concevez-votre art comme un moyen de lutter contre la privatisation de l'art par le marché ?

Tout d'abord, le problème n'est peut-être pas tant celui de la privatisation de l'art que celle de la société dans son ensemble, une prolétarisation globale où nous devenons des consommateurs et les œuvres d'art des biens de consommation. En un sens, le fait de privilégier la performance, forme fugitive, et les ateliers, temps d'échanges, et la diffusion électronique, dématérialisée donc, permet d'échapper à l'œuvre comme objet à poser au dessus de la cheminée ou sur le mur du salon. L'ouvrage de Boris Groys, Art Power, publié par MIT Press est d'ailleurs assez éloquent à ce sujet (Art as a commodity).

citation :

- Pensez-vous que le libre permet de faire de l'art un bien commun ?

Qu'est-ce qu'un bien commun? A la base, j'ai l'impression que c'est anglicisme (commons) /hispanisme (procomun) que je n'ai pas encore assimilé. Si quelqu'un a une explication, une meilleure traduction.