Avant que le signal parte dans tes baffles, il est numériquement additionné et moyenné, donc a1+a2 si les deux sont à 50%, de toute façon, comme c'est numérique il y a un maximum. Ensuite il est converti de numérique à analogique et envoyé sur les baffles.

Mais quand tu entends un son ce n'est pas l'amplitude immédiate que tu perçois 44100 fois par seconde mais plutôt son changement dans le temps, et comme ton oreille est bien éduquée (pour une machine c'est plus compliqué) tu peux différencier les sons par le timbre (c'est beaucoup plus compliqué si l'échantillon est très court). Les variations d'amplitude se faisant selon des fréquences différentes (et il y a pas mal de possibilités!), l'oreille arrive à les différencier. Si tu superposes beaucoup d'instruments dont les timbres évoluent dans des bandes de fréquence communes, ça doit de venir bien plus compliqué.

Je ne sais pas si tout cela se tient, c'est juste ma participation de 00h08

Le solfège de l'objet sonore de Pierre Schaeffer est assez marrant pour ces questions de timbres et de perception, on le trouve dans les bonnes médiathèques

@Dynamis :
à l'échelle temporelle du sample il est en effet peu probable que l'on puisse séparer les sources sonores. A mon avis cette séparation s'effectue à des échelles plus larges, notamment celle de l'objet sonore telle que décrite par Curtis Roads dans son livre Microsound. En gros Curtis Roads établit différentes échelles :
infinitesimale, sub-sample (nanosecond), sample (microsecond),  micro (millisecond), sound object (en référence à Pierre Schaeffer,  dizaine de secondes à plusieurs secondes), Meso (niveaux de phrases musicales, secondes à plusieurs minutes),  Macro (l'échelle d'une composition, plusieurs minutes à heures), Supra puis Infinite.

Notre niveau perceptif s'effectue au niveau de l'objet sonore, les événements se produisant à une échelle plus basse étant vus comme les "atomes" puis les "molécules" du son reconnu.

Comment s'effectue la séparation ou le rapprochement entre deux sources à cette échelle alors ?  Cette question relève de l'analyse de scènes auditive :

"Lorsque nous sommes entourés de signaux sonores provenant de différentes
sources (par exemple à un concert : un violon qui joue une mélodie, une
personne qui tousse, une autre qui déballe une pastille pour la gorge, et des
voisins qui chuchotent derrière nous), ce qui entre dans l'oreille est un patron de
vibrations complexes où toutes les sources sont entremêlées. Le rôle du
système auditif est alors de déterminer ce qui appartient à quoi, et de bâtir une
"image" cohérente du monde sonore. Ainsi, au concert, la toux du voisin ne sera
jamais entendu comme faisant partie de la mélodie jouée par le violon.
Comment cette séparation s’effectue-t-elle ?
En apparence simple, ce problème extrêmement complexe n'a suscité l'intérêt
des chercheurs en audition qu'à partir des années 80, alors que le problème
semblable avait été identifié depuis longtemps dans le domaine de la vision…"

J'ai l'impression que sur ce sujet on est encore un peu sec mais j'ai quand même trouvé une piste  :

http://cours.musique.umontreal.ca/MUS33 … nalyse.pdf

@emoc : merci pour la référence au disque de Pierre Schaeffer, je ne connaissais pas et c'est vraiment complémentaire de ses bouquins.

a+,

Thierry

PS : tous les livres de Curtis Roads sont dispo sur slsk